En dehors de ses origines, le kale a toujours été une base importante dans l’alimentation lors des périodes difficiles, car il est facile à produire et résiste au froid. Si on traverse une période dure ou rude, vous pouvez être sûr que le kale sera là. De plus, il est riche en… pratiquement tout ! Ce qui le rend très important. Certaines traditions liées au kale existent, selon les pays.
Bien qu’il soit certain que le kale a bel et bien été consommé par les Français à une certaine époque, aujourd’hui nous ne savons ni quand ni comment. Pour les Français, le kale rentre dans la catégorie des légumes oubliés – encore plus oublié que le panais ou le navet ou bien le topinambour. Tellement oublié que même les agriculteurs ne le connaissaient pas ! Il se peut que dans les régions les plus rurales les gens le faisaient pousser dans leurs jardins personnels… mais de manière générale, le kale a été très, très oublié en France.
On peut se dire que lors de l’une des deux grandes guerres, le kale a été oublié parce qu’il était associé à la pauvreté. Dans les régions comme Paris, l’ambiance et le mode de vie urbains ne se prêtaient pas à la consommation de kale. Je trouve tout cela un peu difficile à croire, car on y retrouve toujours le chou de Milan – et le goût et la texture du chou de Milan ne se rapproche pas du tout au kale. Mais ça c’est mon avis… et je suis la fille du kale.
Jusqu’à très récemment aux Etats-Unis, le kale n’a été consommé que par des hippies et des végétaliens. On pouvait le trouver dans une coopérative ou comme déco dans les assiettes des restaurants. Moi, j’ai grandi en le voyant dans des bars à salade, me demandant pourquoi l’un des aliments phares de la table de ma mère se trouvait mis de côté. Le kale faisait partie de la cuisine de soul, la cuisine du sud. Et bien que la majorité des Américains n’avaient aucune idée de ce que c’était, on pouvait le trouver.